Site de Ginette Dutil et Michel Pilote
 
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Mardi le 5 juin 2001 GRANDS TITRES RÉGIONAUX 



 

 


 

Photo
DÉPART Ginette Dutil et son conjoint, Michel Pilote de Chicoutimi, lèveront les voiles demain, vers midi, à bord de leur voilier «Air d'été 1» pour un périple d'un an de l'autre côté de l'Atlantique. Le tandem dit partir l'esprit tranquille. 

(Photo Jeannot Lévesque) 

Départ ce midi 
Le couple Pilote-Dutil lève les voiles pour un périple d'un an

par Johanne St-Pierre 


CHICOUTIMI (JSTP) - Un couple de Chicoutimi, Michel Pilote et Ginette Dutil, s'apprête à lever les voiles ce midi pour un voyage d'une année entière pendant laquelle ils sillonneront la mer Méditerranée tout en y visitant les pays dont elle baigne les côtes. 

Joint hier à quelques heures du grand départ, Michel Pilote, 58 ans, avouait avoir quelques papillons dans l'estomac et ne savait pas trop quelle genre de nuit ils allaient passer. Ils lèveront l'ancre de la marina de La Baie à bord de leur voilier de 36 pieds pour se diriger vers Canso, en Nouvelle-Écosse, qui fait la jonction entre le Cap-Breton. Ils se dirigeront ensuite aux Açores avant d'entreprendre la traversée de l'Atlantique en direction du Portugal ou de la France. Par la suite, ils songent à traverser le détroit de Gibraltar pour finalement atteindre les eaux de la mer Méditerranée. 

«Nous pensons aller en Tunisie et si les vents sont bons, nous pensons nous rendre en Grèce et peut-être en Turquie. C'est ce que nous avons planifié, mais ça peut changer. »
De toute manière, cet aspect du voyage n'inquiète pas le duo parce qu'ils ont l'intention de laisser leur bateau là où ils auront terminé leur voyage pour le reprendre un an plus tard. Ginette a pris un congé différé d'un an et elle reviendra travailler un an avant qu'on reparte», a expliqué M. Pilote. Car le couple songe déjà à poursuivre leur périple mais cette fois, en traversant les canaux d'Europe puis sillonner les mers du Nord. 
 

Bâti de ses mains

Retraité depuis un an et demi d'un emploi à la CSST, M. Pilote et son épouse se préparent à accomplir le rêve qu'ils caressent depuis cinq ans. Depuis trois ans, ils se consacrent intensivement à leur projet. Et c'est non sans une pointe de fierté dans la voix que M. Pilote souligne qu'il a bâti de ses mains leur «résidence» flottante des prochains mois. «Air d'été 1» a nécessité quelque 2000 heures de travail. 

M. Pilote admet qu'il nourrit certaines appréhensions «ce qui est normal parce qu'on s'en va vers l'inconnu». Mais ils ont pris leurs aplombs pour parer au plus grand nombre d'inconvénients possible. Ils disposent de 15 jours d'autonomie de diesel bien qu'ils tableront davantage sur les voiles, ils ont une génératrice, des panneaux solaires, une éolienne, un système radio amateur capable d'émettre et de recevoir des courriels, etc. 

Ils ont leurs vaccins et ont suivi des cours de premiers soins. Pour eux, les pirates des mers relèvent plus des légendes urbaines. Quant aux tempêtes, ils comptent s'en parer en partant aujourd'hui. «Du 15 mai au 1er septembre, c'est la belle période pour traverser l'Atlantique. Les eaux sont plus calmes», signale le jeune retraité qui traversera pour la première fois cet océan. Il ajoute que les séjours en mer sans pouvoir requérir de l'aide rapidement sont relativement courts. 

Le couple mise aussi sur son expérience. «Ça fait 20 ans qu'on navigue. Nous avons tout sillonné le fleuve et fait un peu de navigation en France, grâce à des amis là-bas», mentionne-t-il. 

Le couple laisse derrière lui ses enfants qui trouve un peu curieux de les voir partir pour un an. La maison a été louée et le couple entend donner régulièrement de ses nouvelles par Internet ou autre. Il y aura bien de «petites notes» de prises, mais il n'y a pas de projet de livre en vue. Du moins, pas pour l'instant! 

Mentionnons enfin qu'un autre bateau quittera la marina de La Baie ce midi. Il s'agit de Richard Taillefer, un militaire à la retraite, qui entreprend un tour du monde. Il prévoit effectuer son périple pendant trois ans en compagnie d'un autre militaire retraité. Il n'a pas été possible des les joindre hier soir pour en savoir davantage.